30 août 2012

Le crafougna / Stéphane Servant, Anne Montel. Didier Jeunesse, 2012




Connaissez vous le Crafougna ? Non ? Mais si, ....bien sûr ...
Gris, grincheux, vélu, le Crafougna  rentre sans bruit dans la maison, le plus souvent le dimanche soir. (Vous voyez, je vous l'avez bien dit que vous le connaissiez !!!) Et l'air de rien, il s'impose au sein de la famille et gagne tout le monde : "et crafougni, et crafougna..."
Et voilà ; lundi matin c'est papa qui est de mauvaise humeur, "et crafougni, et crafougna..."
Puis c'est maman qui est devenue toute grise et qui a passé sa soirée à crafougner.
Et le jeudi tout le monde est ronchonchon, le Crafougna a contaminé tous les membres de la famille. Et oui, le Crafougna est contagieux ! L'atmosphère est toute grise, comme le Crafougna.
Heureusement,  le Crafougna peut être chassé et disparaitre aussi vite qu'il est arrivé. Si, si, je vous jure, il suffit d'un petit rien, un peu de determination, de dynamisme et de courage, et allez ouste, fini le Crafougna !!!

Plein d'humour et de réalisme, un chouet' livre anti déprime

( bon, ben je vais le lire plusieurs fois car c'est temps-ci, c'est plutôt "et crafougni, et crafougna..." )





26 août 2012

Le nazi et le barbier / Edgar Hilsenrath. Points, 2012.

Tellement corrosif et absurde, c'est un livre impensable que voilà !
Et pourtant, sous des dessous d'humour (trés) noir, le sujet de fond et les questions soulevées ne sont pas anodines puisque ce livre traite de l'holocauste.

Max Schulz est né le même jour que son voisin Itzig Finkelstein. L'un aryen, l'autre juif vont devenir les meilleurs amis du monde, mais l'arrivée au pouvoir d'Hitler va changer bien des choses. Max Schulz va s'engager, par opportunité plus que par conviction, auprés des SS et c'est sans problème de conscience qu'il va abattre des juifs. Et quand le vent tourne à la fin de la guerre, c'est toujours sans culpabilité, ni morale qu'il va prendre l'identité de son ami, mort dans les camps, pour devenir plus juif que juif (sioniste fanatique), combattant pour l'Israël.
Ce personnage est monstrueusement effrayant !

Sans forcément être séduite par ce roman, une chose est sûre, le texte est tellement provocateur que je ne l'oublierai pas facilement.

18 août 2012

Café Lovely / Rattawut Lapcharoensap . Point, 2009.


Un nom d'auteur imprononcable, une jolie couverture...sept nouvelles sur la Thailande.

Sept  nouvelles qui parlent de relations entre individus (Thaï/farangs, mère/fils, amis, ...) qui m'ont malheureusement peu emballées. Pourtant chacune d'entre elles présente des personnages attachants, mais la brieveté du genre me laisse sur ma faim....

Les visages / Jesse Kellerman. Point, 2011.

Ethan Muller, galeriste new yorkais, ne se doute pas qu'en exposant des tableaux découverts dans un appartement abandonné et représentant d'innocents portraits d'enfants,  il mettrait le doigt dans un histoire obsédante où lui même serait impliqué. 
L'exposition est un succés mais le mystérieux artiste a disparu. McGrath, policier à la retraite croit alors reconnaître les visages d'enfants victimes de meurtre irrésolus 40 ans auparavant, et ressort ses dossiers.

La construction de ce roman est assez géniale  :  on jongle avec les époques, on assemble peu à peu les pièces d'un puzzle, on se sent parfois manipulé et ce n'est réellement qu'au dernier chapitre que tout le noeud est élucidé.

Un bon roman captivant dont l'intrigue est impeccablement bien construite et où rien n'est laissé au hasard.

Bons baisers de Cora Sledge / Leslie Larson, 10/18, 2011.

Cora, 80 ans sonnés,  pesant plus d'un quintal, droguée aux anxiolityques, fumeuse invetérée est placée par ses enfants dans une maison médicalisée pour finir ses jours.
Elle profite alors d'un cahier offert par sa petite fille pour raconter son quotidien mais aussi pour écrire ses mémoires, assez douloureuses d'ailleurs.

Le personnage de vieille dame indigne, ironique, ne machant pas ses mots... prète souvent à sourire, mais malheureusement à trop vouloir forcer le trait, l'auteur s'égare sur le chemin de la crédibilité.
Certes, le moment de lecture n'est pas désagréable mais malheureusement trés prévisible....

Bangkok 8 / John Burdett. 10/18, 2009.

L'inspecteur Sonchaï Jitpleecheep, surnommé le "flic moine" à la suite d'un séjour dans un monastère bouddhiste, est chargé de filer un marine américain en compagnie de son partenaire Pichaï. Malheureusement ce dernier laissera sa peau au court de la filature et Sonchaï n'aura de cesse alors que de venger 'son frère'.

Dés lors, l'auteur nous plonge dans Bangkok et son huitième district, temple de la corruption et de la prostitution,  ville ancrée dans des traditions et malgré tout tiraillée et confrontée aux opinions pragmatiques d'une agent occidentale du FBI.

Sur son chemin, l'inspecteur Sonchaï croisera des khmers, des chinois, un importateur de Jade, un transexuel, des prostituées ...
Mais peu importe si le trait est parfois forcé, ce roman n'en reste pas moins trés prenant.


(Lu durant mon séjour dans cette ville grouillante, cela m'a surement aidé à me repérer et à me plonger entièrement dans l'ambiance de ce roman)